Refaire le monde, tel était le thème de cette année en incluant la valorisation d’une francophonie vivante et forte. D’ailleurs, il a été rappelé, grâce à la projection d’une interview de Françoise Nyssen, ministre de la Culture, la volonté du gouvernement de renforcer l’apprentissage de la langue française, sur notre territoire et dans les autres pays francophones. La langue française comme enjeu majeur des politiques culturelles : voir sur le site du Ministère de la Culture les projets soutenus. Une recommandation de lecture : « Détours et déclics-Action culturelle et langue française » coordonné par Michel Kneubuhler, aux Editions La Passe du Vent (Collection Politiques culturelles et territoires). Ce livre est accompagné d’un DVD du documentaire « Les orages ,ça finit par passer » qui présente les projets retenus (2015-2017) et qui donnent la parole à des professionnels de la Lecture publique et à des médiateurs culturels. Et pour lier tout cela, lire l’article consacré à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, dans l’Express N°3491 de la semaine du 30 ami au 5 Juin 2018, qui insiste sur la revalorisation de la lecture, sur le fait de remettre le livre au cœur des habitudes à l’école. Moments de lecture à voix basse, partage de lectures entre adultes et enfants.
Ce Festival annuel « Etonnants voyageurs » mérite le voyage car on est plongé dans un bain bouillonnant d’échanges et de rencontres soutenu par des expositions de qualité et des projections de films. Le salon du livre est intéressant car on y rencontre de petits éditeurs, tel « La Marmite à Mots », éditeur jeunesse qui , dans sa collection Croqa’pouces propose des romans premières lectures illustrés, adaptés aux dyslexiques grâce à leur interlignage, leur police et leur taille de caractères. Et puis, n’oublions pas la médiathèque « La grande passerelle » qui accueille des rencontres pendant le Festival, « vaisseau amiral » de la politique culturelle de Saint-Malo, projet mis en place par Jacques Terrière, créateur des Champs libres de Rennes. Un Festival à découvrir absolument ! Hélène
Festival international du livre et du film à Saint-Malo.
Futurs composés, de la relation usagers à l'expérience client : la méthode du design de service
CIBLE 95 était présente à la 6eme journée d’étude des « Futurs composés » intitulée « De la relation usagers à l’expérience client : la méthode du design de service » organisée par le Conseil départemental du Val d’Oise-Jeudi 14 Juin 2018-EISTI-Cergy
Gérard Seimbille, vice-président du CD délégué aux Finances, à l’Administration générale, à l’Innovation et à l’Evaluation des Politiques Publiques introduit la journée en insistant sur le fait qu’il faut inventer les services publics de demain. Les citoyens sont trop dans la défiance de l’administration, ils ont une image dégradée des services. Mieux comprendre les attentes des usagers pour mieux les satisfaire, faire évoluer les offres et surtout les délais de mise en service, tels sont les axes volontaires du CD en utilisant de nouvelles démarches dont le design de service.
Qu’est-ce que le design de service ? Comme le définit l’Agence Lab 28 :
Ce n’est ni du marketing, ni de l’architecture ! Il ne s’agit pas de « rendre beau » mais de « créer fonctionnel ». C’est avant tout un état d’esprit, une méthode et des outils pour replacer l’usager au cœur de nos préoccupations. Et construire avec et pour lui de nouvelles solutions.
Les 4 phases de cette méthode sont : l’observation, l’imagination pour proposer des solutions, l’expérimentation, le développement.
Ce qui est novateur dans cette démarche, c’est le fait de considérer l’usager avec son parcours personnel pour pouvoir répondre le plus finement possible à ses demandes.
De plus, les solutions proposées peuvent être testées en grandeur nature, changées, améliorées : par exemple, on analyse un espace d’accueil, on diagnostique les contraintes et les dysfonctionnements, on fait une maquette, on réalise en grandeur nature un prototype de mobilier, on teste pendant quelques jours avant de confirmer, changer ou abandonner. Cette phase de test est très intéressante car elle permet d’éviter de faire des achats non pertinents ou inopérants ou de ne pas atteindre l’objectif de remédiation.
Ce design de service insiste aussi sur des concepts tels que la « symétrie des émotions » : quand vous accueillez un usager, comment analyser ce qu’il peut ressentir par rapport à votre façon d’être et à ce que vous dites. Le but est de viser la « symétrie de ces émotions » : que chacun puisse ressentir un moment d’«enchantement et de reconnaissance mutuelle », une interaction positive.
Le design de service valorise la valeur humaine pour générer de l’innovation pour un meilleur service.
Tout au long de la journée, nous avons eu des présentations de plusieurs responsables d’entreprise ou de services publics nous expliquant s’être lancés dans cette démarche :
Le Groupe Orange, La Poste, Pôle emploi, la Région Occitanie, la Gendarmerie Nationale, le CD d’Ille-et-Vilaine, la Macif, Manutan…et le CD du Val d’Oise qui a utilisé cette méthode pour mettre en place la Maison départementale des personnes handicapées.
Et nous, dans nos médiathèques ? Nous pouvons tout-à-fait utiliser cette démarche pour aller plus loin dans notre relation avec nos usagers. Ne serait-ce pas le bon moment pour remettre l’humain au cœur de nos métiers ? Alors n’hésitons pas, expérimentons, innovons et inventons le futur de demain pour des structures pensées pour et avec les usagers.
Si cette approche vous intéresse, faites-le nous savoir sur notre adresse mail en précisant votre demande pour que nous puissions mettre en place une action.
Ingrid et Hélène
« Vers une Grainothèque participative »Bibliothèque Berthe Morisot /Maurecourt Congrès ABF 2018 Maurecourt Petite ville au nord-ouest des Yvelines (limitrophe du Val d’Oise) 4400 habitants, ville pavillonnaire, proche de Paris par les transports (RER A) Mais a gardé son côté campagne : Eglise du XVe, Mairie de 1870, Ecole primaire de 1920, centre ville avec commerçants. Bibliothèque Existe depuis 1989. Surface de 331m2, équipe de 4 (1 Tpl, 2 : 25h/s, 1 : 10h/s et 1 : EA/26h) 22 heures d’ouverture en moy (horaires différents aux vacances scolaire) La commune fait partie de l’agglomération de Cergy-Pontoise depuis 2012. La bibliothèque à Intégrée le réseau des bibliothèques de Cergy-Pontoise en 2013.
Projet En 2009, L’équipe municipale décide de proposer la ville au concours « Capital de la biodiversité » 2010 : Mise en place d’ateliers desensibilisation sur la biodiversité auprès du public (conférence, ateliers auprès des enfants, Journée de la nature, etc) Dans la commune : aménagements boisées des rues, jardins familiaux, aménagements de nichoirs, Protection biodiversité des bords de l’Oise, création d’une trame verte…) 2011 : Maurecourt devient capital de la biodiversité Depuis chaque année, la bibliothèque propose des actions de sensibilisations autour de l’environnement (semaine de réduction de déchets, Exposition avec les écoles « Recycle-Art », expositions et ateliers autour des insectes, des arbres, de l’eau, Création d’un hôtel à insectes) 2017 : Mise en place de la grainothèque, en mai. Bilan mitigé : dépouillement des graines, pas de retour, le fonds se meurt. Manque de temps aux agents pour faire vivre cet endroit. Novembre 2017 : Formation par la BDVO (Bibliothèque départementale du Val d’Oise) sur la bibliothèque de demain : « comment monter un projet participatif » avec le labo des possibles Recherche de terrain d’expérimentation, la bibliotheque est sélectionnée
Labo des possibles Objectifs de la formation -Permettre aux bibliothécaires d’appréhender les nouveaux enjeux de la lecture publique et de leurs publics sur le territoire. -Aider les bibliothécaires, à repérer et développerde nouvelles postures -Acquérir de nouvelles méthodes pour faire évoluer les services ou en concevoir d’autres. - Initier des dynamiques collectives - Comprendre l’intérêt de l’essai-erreur et savoir implémenter des modifications et de nouvelles solutions
La médiathèque incubatrice : réappropriation du projet de la grainothèque par les usagers L’équipe de la Médiathèque avait besoin d’acquérir de nouvelles méthodes de montage de projets, comprendre l’intérêt de du projet et pas faire « parce que c’est la mode » Initier des dynamiques collectives Ecouter pour co-construire Evaluer les difficultés.
Nouvelle objectif de la structure pour le projet « grainothèque »: La grainothèque c’est quoi, Ce système repose sur le don et le troc Idée du partage, de la diffusion des semences est essentielle dans la démarche Transmission de savoirs, rencontre intergénérationnelle, Echange, savoir faire, expliquer, partager
4 grands objectifs :
-Faire un projet participatif L’idéal de cette grainothèque, c’est qu’elle fonctionne sans la médiathèque, la médiathèque est un lien, une passerelle. La commune dispose d’un jardin familial et les membres de la structure (jardiniers amateurs) sont habitués à échanger entre eux et de manière informelle, les graines collectées dans leur jardin.
-Solliciter les jardiniers des jardins familiaux à tenir et entretenir la grainothèque (Ils sont des graines qu’ils partagent entre eux, partageons avec les autres) -Meuble de récolte de grainesdans le jardin familiaux (idée des sacs à caca) -Création d’une grainothèque mobile (la grainothèque appartient à tout le monde, elle est juste garer à la médiathèque) -Prêts d’outils (réflexion) passerelle avec des prêts d’outils entre usagers Panneau d’annonce à la bibliothèque
-Faire vivre la grainothèque sur l’année, avoir un fonds de graine qui se renouvelle Présence du bibliothécaire aux réunions trimestrielle, mis sur la liste des diffusions de mails des jardiniers -Organiser par les Jardiniers, (un atelier 1fois/mois) Organiser des ateliers de récoltes de graines (octobre) Atelier de soupes (octobre) Comment faire pour bien les préparer, les graines : (commente les faire sécher, etc) (novembre) Préparer son jardin pour l’hiver (décembre) Comment faire des plants des semis (février/mars) Trocs de plants : (mai) Récolte et fairedes réserves (septembre) Tisanes et plantes qui soignent (janvier)Calendrier des semis et récoltes Création d’un coin « jardins » à la bibliothèque pour récolter des graines
-Rendre l’usager acteur et non consommateur Opération « Adopte une plante » pour les enfants. Création d’un jardin à la bibliothèque Aménagement d’un espace pelouse avec pergola Aménagement de bacs pour plantation (adopte une plante) Aménagement une tour de jardin à senteurs Aménagement d’un mur de fraises Atelier de mobilier de récup pour le jardin (palettes) Atelier de dégustation (Loto des senteurs et à l’aveugle)des plantes du jardin avec les jardiniers et les enfants
-Ne pas bloquer sur le grainothèque, Sortir des sentiers battus Récolte de graines dans les parterres fleuris de la ville, organisée par l’élue de l’embellissement de la ville Création d’un jardin citoyen (jardin partagé) Prendre un jardinier, formé par la commune sur l’entretien des ruches et une embauche pour créer des ateliers auprès des écoles, centres de loisirs, etc.
Grainothèque c’est quoi ? Ce système repose sur le don et le troc. La bibliothèque invite les participants à récolter les semences. Seule la semence n’ayant pas reçu de traitement de synthèse, de pesticides ou d’engrais chimique et dont la provenance est connue. Les sachets AB sont les bienvenues, les hybrides F1 (variétés issues de croissement ne pouvant être ressemées, car elles ne se reproduisent pas à l’identique) Notion de cette grainothèque : - Innovation -Nouvelle offre -Ecologie -Biodiversité -Echange -Ouverture -Transmettre -Devoirs de mémoire -Ecocitoyenneté -S’approprier les lieux -Intergénérationnel -Participation à un projet commun -Faire ensemble
A quoi ça sert la grainothèque, as-t-elle sa place en bibliothèque ?
Manifeste de l’UNESCO (1994) La bibliothèque publique, clé du savoir à l’échelon local, est un instrument essentiel de l’éducation permanente, d’une prise de décisions indépendante et du développement culturel de l’individu et des groupes sociaux.
La bibliothèque publique est, par excellence, le centre d’information local, où l’utilisateur peut trouver facilement toutes sortes de connaissances et d’informations
La bibliothèque publique doit répondre aux besoins de tous les groupes d’âge. Elle doit recourir, pour les collections qu’elle constitue et les services qu’elle -@sure, à tous les types de médias appropriés et à toutes les technologies modernes aussi bien qu’aux supports traditionnels. Il est essentiel qu’elle satisfasse aux plus hautes exigences de qualité et soit adaptée aux besoins et aux contextes locaux. Elle doit être à la fois reflet des tendances,de l’évolution de la société, mémoire de l’entreprise et de l’imagination humaines.
Nouvel enjeu des bibliothèques : Une chose est sûre, la bibliothèque doit être un lieu de culture, de loisirs, d’information, de formation, mais aussi de rencontres, de sociabilité et de plaisir. Elle doit autoriser ce qu’elle a longtemps interdit : parler, discuter, manger, boire, jouer. Une large place doit être accordée au confort, à l’esthétique, à l’originalité dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Recréer du lien social Motiver des rencontres intergénérationnelles Reconnecter les gens,
Coup de coeur!
Pouce, un oiseau passe!
Un spectacle sur la migration vu à travers le récit d'un breton qui n'a plus d'attaches...
Fin juin, au sein de la médiathèque et artothèque Boris Vian de Persan, nous avons eu le plaisir de découvrir la dernière création des Volubiles «Perruque et cotte de mailles» (spectacle familial à partir de 6 ans). Le duo de conteuses Anne-Lise Vouaux-Massel et Barbara Glet, nous offre un moment tout simplement formidable. Dynamisme, présence scénique, récit haletant et pointe d'humour sont les ingrédients de ce spectacle. A voir absolument ! Comité Conte, le 27/06/19
Quelques avis recueillis sur place auprès des collègues bibliothécaires :
« Génial, très vivant, très professionnel. Bon mélange entre récit et gestuelle. Belle performance. Gros coup de cœur ! » Cormeilles-en-Parisis « Incroyable ! J'ai l'impression de vivre l'histoire, on plonge complètement dans leur univers ». Persan « Très beau spectacle ! Il y a tout, du chant, de l’humour, du récit. Grande qualité de spectacle ». Poissy « Sympa, original, frais ! » Beaumont-sur-Oise « Belle harmonie entre les deux conteuses, spectacle épatant ! » Ecouen « Spectaculaire, un rythme endiablé » Méru « Je connaissais pas, mais magique » MJC Persan « Génial, j'ai adoré. J'avais envie de monter sur le cheval... On ne s'ennuie pas. Tout simplement beau ! Spectacle qui suscite l'imaginaire de chacun » Champagne-sur-Oise